Galerie Mathieu à ART NÎM 2010

11ème Foire d'art contemporain méditerranée
Nîmes Parc Expo

Vernissage le jeudi 23 septembre 2010 de 18 h à 22 h
Du 24 au 27 septembre 2010


Artistes exposés: Yves Dubail, Pierre Mabille, Agnès Maes, Miloslav Moucha, Aurélie Nemours, Michel Pagnoux, Michel Poirisse, Wilfried Prager, Vladimir Skoda


Sebastien E R O M E

Light and Transient

Dans le cadre de Lyon Septembre de la Photographie


Vernissage le samedi 11 septembre 2010 de 15 h à 20 h
Exposition du 11 septembre au 9 octobre 2010




"Prudence indeed will dictate that Governments long established should not be changed for light and transient causes" / "La prudence enseignera, bien sur, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères."
Thomas Jefferson, The United States Declaration of Independence, 1776

Juste avant le crépuscule. Lorsque la lumière se violace. Que les ombres se détachent. Ils rentrent du travail. Ils sourient. Parfois, ils s'ouvrent une bière. Peu après l'aube. Lorsque le matin réinvente la couleur. Que la lumière inonde tout. Même les gens. Dont elle paraît transpercer les âmes. Ils paraissent tous plus grands. Et un peu extraordinaires. Ils sont là, semblables et différents, aux mêmes moments, d'un bout de l'Amérique à l'autre. Ils disent l'immense intimité de ce pays. pour un instant tout est clair, distinct.

Je suis parti aux États Unis juste avant l'élection de Barack Obama, avec l'intention de photographier l'Amérique, les américains. Rien de plus. Pas d'histoire à raconter, pas de script, ni de synopsis. Loin du reportage, c'est un travail photographique. Je travaille pour ne pas enfermer ma photographie dans un sujet. Le travail est réalisé avec une chambre photographique. Le temps nécessaire à la réalisation de chaque image est primordiale. Il permet la rencontre, des gens ou du paysage. Ce temps me permet de faire dialoguer l'image mentale et l'autre, celle du dépolit de ma chambre. Je photographie tôt le matin ou en fin de journée. c'est cette lumière si particulière que je poursuis, qui me guide, elle est le moteur de ce voyage.

Sébastien Erome travaille pour la presse française et internationale. Il est correspondant du quotidien Libération pour la région Rhône-Alpes. Son activité est partagée entre des sujets d’actualité et des travaux en profondeur sur des thèmes de société. Il rejoint l’agence Editing en 2000. En 2002, il photographie les tribunaux populaires au Rwanda et obtient le prix du jeune reporter au Festival du scoop et du journalisme d’Angers où il expose aussi un reportage sur l’action de Handicap International en Afrique. Depuis 2004, Sébastien Erome mène un projet sur les grands fleuves du monde initié par un parcours européen le long du Danube, exposé dans le réseau des galeries photo de la Fnac. En 2006, il se rend aux sources éthiopiennes du Nil. Il expose un travail sur les bords de mer anglais à Ho Chi Minh ville, au Vietnam, dans le cadre du Mois de l’image 2007. Toujours en 2007, il participe au lancement de la maison de photographes Signatures. Depuis 2008, il réalise un travail poétique et documentaire sur les Etats-Unis.

Jan H O R A C E K

Dans le cadre de Lyon Septembre de la Photographie

Vernissage le samedi 11 septembre 2010 de 15 h à 20 h
Exposition du 11 septembre au 9 octobre 2010



AMERIKA
(C’est quoi l’Amérique?)
La pornographie hard-core est difficile à définir mais je sais quand je la vois.
Potter Stewart

Déjà la généralisation abusive contenue dans le nom est symptomatique. Ne perdons pas cela de vue lorsque nous nous demandons ce qu’est l’Amérique. Une mue de Mickey Mouse? Coca-cola? Marylin Monroe? Une réserve indienne? Des dos noirs courbés dans des plantations blanches? Peter Fonda près de sa moto jetant au loin sa montre qui ne fonctionne plus? Réussite? Richesse? Liberté infinie qui se termine devant le fusil menaçant sur la pelouse soigneusement tondue du voisin au demeurant sympathique?
Dans le bassin tchèque, nous sacrifions à la vogue de la chemise à carreaux et du chapeau de cow boy. Nous nous asseyons autour du feu, et, au son de la guitare, nous chantons: „Du Kentucky au Tennessee, à travers monts et forêts...“ En même temps, d’une façon ou d’une autre, nous nous doutons que notre voie réelle ne conduit pas aux profondes forêts frontalières de deux états unis, mais aux haies et aux prairies bien connues qui sont, après tout, chantées dans notre hymne national. Alors c’est quoi l‘Amérique? Peut-être le roman, l’aventure, un genre de placebo de liberté mal cuite, un ancestral archétype de liberté, un joyau perdu dans l’informe et poreux résidu du quotidien. J’avoue que je ne sais pas exactement.
La vue est obscurcie par l’ombre d’un paysage montrant de loin une obésité consommatrice de hamburgers, autoproclamation bariolée de son indispensable nécessité, à l’emphase lourdaude de monstres chromés.Je reconnais ce sentiment confus et pourtant tenace dans les photos en noir et blanc de Jan Horaček, prises en passant partout ailleurs, sauf dans les pays au-delà de l’océan.
Vít Janota


Jan Horacek est né en 1973, vit et travaille à Prague.
Parallèlement à sa démarche photographique, il travaille dans le cinéma. Il expose pour la deuxième fois à la galerie dans le cadre de Septembre de la photographie.